La vaginose bactérienne et les mycoses vaginales sont les causes les plus fréquentes de pertes vaginales chez les femmes. L’analyse du prélèvement vaginal permet de diagnostiquer ces différentes pathologies.
En plus, des indicateurs cliniques, de l’examen microscopique et de la culture, nous avons renforcé notre analyse par l’apport de la biologie moléculaire.
En quête de performance et en gage de qualité, nous avons tout mis en œuvre pour offrir aux patients et aux prescripteurs un diagnostic de pointe sur la flore vaginale et sa diversité.
En effet, la biologie moléculaire permet la détection par PCR des germes de la flore commensale vaginale (Lactobacillus spp) et les principaux germes d'intérêt médical (Gardnerella vaginalis, Atopobium vaginae, Mobiluncus spp).
La nouvelle espèce d’intérêt, du genre Atopobium, est pathogène au même titre que Gardnerella vaginalis. Le genre Atopobium est une bacterie Gram positive coccobacillaire anaérobie stricte mise en évidence en 1992 par Collins et Wallbranks. Puis, la nouvelle espèce, Atopobium vaginae a été mise en évidence dans la flore vaginale en 1999 par Rodriguez-Jovita et al. Atopobium vaginae peut être responsable de résistance au traitement par Métronidazole. En cas d'échec thérapeutique, le chlorure de déqualinium et le nifuratel pourraient être des alternatives thérapeutiques, selon les données scientifiques.
La technique par PCR étant plus sensible, la présence des germes/levures détectés doit être confrontée au contexte clinique. En effet, il peut s’agir d’un portage non pathologique.
Source : Esther CHRISTINE, Médecin biologiste